Dans le cadre d’une réforme constitutionnelle imaginée par les jeunes députés du Jeugd-Parlement jeunesse, une proposition ambitieuse émerge pour façonner l’avenir de la Belgique. J’ai eu le privilège d’être auditionné pour donner mon point de vue sur ces propositions novatrices, l’expérience fut passionnante.
Imaginez une Belgique métamorphosée en une fédération, où les divisions traditionnelles en communautés, régions et provinces seraient abolies, laissant place à 12 cantons/provinces autonomes. Tel est le but de cette proposition, qui suscite des questionnements fascinants quant à un recentrage de nos politiques vers une relation État/Territoires plus concrète.
Toujours selon le projet de nos députés en herbe, la Chambre serait élue via un système majoritaire par circonscription électorale et les sénateurs seraient nommés par les cantons, ce qui renforcerait le lien entre les niveaux local et fédéral de gouvernance.
Cette vision audacieuse remet en question les structures politiques traditionnelles et offre une perspective radicalement nouvelle sur la manière dont notre société pourrait être organisée. La proposition suscite certainement la réflexion et le débat, mais elle démontre également la vivacité et la créativité de la jeunesse belge et leur attachement pour un pays uni, moderne et efficace.
En tant que Président du Collège provincial du Brabant wallon, j’ai eu l’opportunité de mettre en lumière la réalité de la relation essentielle entre la Province et les Communes, ainsi qu’avec tous les autres niveaux de pouvoir, exposant ainsi les défis quotidiens auxquels les Belges sont confrontés, souvent perdus au sein de cette lasagne institutionnelle. Lors de mon audition, j’ai également eu l’occasion de souligner mon attachement à la monarchie ainsi qu’au système proportionnel, mode de scrutin qui selon moi est l’un des fondements de notre culture politique et participe à la cohésion de la société, ce que n’incarne pas le système majoritaire proposé par les jeunes députés.
Une réforme constitutionnelle d’une telle envergure ne manquerait pas de soulever des défis et des controverses. Cependant, il est essentiel de reconnaître l’importance de débattre de ces questions et d’explorer des alternatives pour façonner un avenir plus prometteur pour l’ensemble des Belges, en surmontant la division traditionnelle entre le nord et le sud. L’engagement des jeunes dans ce débat témoigne de la vitalité de notre démocratie et de sa capacité à évoluer pour les générations à venir.