Monsieur le Gouverneur,
Madame la Présidente du Conseil provincial,
Madame et Messieurs les Députés, chers collègues,
Mesdames et Messieurs les Conseillers provinciaux,
Madame la Directrice Générale,
Monsieur le Directeur financier,
Madame la Présidente du Sénat,
Monsieur le Président du Parlement wallon,
Madame et Messieurs les Ministres et Ministres d’Etat,
Mon Général,
Monsieur le Procureur du Roi,
Mesdames et Messieurs les députés, Bourgmestres, Présidents de CPAS, échevins, conseillers communaux,
Mesdames, Messieurs en vos titres, grades et qualités,
Gilles et moi avons tiré à pile ou face, et c’est Gilles qui aura la chance de vous énoncer une liste encore plus précise et exhaustive, révélatrice du nombre incalculable de qualités présentes dans cette salle.
C’est un immense plaisir de vous accueillir ici ce soir pour vous adresser, au nom du Collège provincial, nos meilleurs vœux pour cette année 2025. C’est aussi un grand honneur et une grande responsabilité d’être placé en 1ère partie de notre Gouverneur, mon ami Gilles Mahieu qui assurera dans un instant sa traditionnelle mercuriale. Oui j’ai bien dit 1ère partie car nous sommes ici dans une salle de spectacle dans laquelle se sont produits de nombreux et grands artistes, cela tombe plutôt bien pour Gilles et moi qui sommes de grands amoureux de la Culture. Mais rassurez-vous, nous ne vous ferons a priori ni danser, ni chanter.
Nous voici donc en 2025 ! 2025, une année toute particulière pour le Brabant wallon, notre « jeune Province » qui a soufflé il y a quelques jours ses 30 bougies.
Dès lors, quel lieu plus emblématique que Nivelles pour célébrer nos vœux. Nivelles, chef-lieu de l’arrondissement judiciaire, la cité aclote, sa somptueuse Collégiale, une Ville forgée de traditions authentiques, Jean de Nivelles, Gertrude de Nivelles, et une tarte al djote dont on dit qu’elle pourrait bientôt rejoindre le patrimoine mondial de l’UNESCO, tant son goût et son pouvoir olfactif ne laissent personne indifférent. Nous voici donc au Waux-Hall de Nivelles pour démarrer cet anniversaire, puisque c’est ici – ou presque – que tout a commencé.
Il y a en effet 30 ans, les accords de la Saint…. Michel donnaient vie à notre belle Province.
Le Brabant wallon voyait le jour, dans un contexte institutionnel quelque peu chahuté, certes, mais commençait déjà à écrire son histoire et à développer, au fil des années, son potentiel, ses atouts et son identité.
Car oui, la plus petite province du pays a bien « tout d’une grande », pour reprendre le célèbre slogan de la Renault Clio. Un slogan qui date, hasard ou non, de… 1995.
Que de chemin parcouru depuis ce 2 janvier 1995, jour où s’est tenu, en ces lieux, le tout premier Conseil provincial du Brabant wallon avec pour seul point à l’ordre du jour l’installation du Conseil.
Pourquoi à Nivelles ? Se demanderont certains.
Pourquoi pas ? s’offusqueront les nombreux patriotes nivellois présents dans cette salle. Eh bien la vérité a ses droits… L’explication réside simplement dans l’impossibilité de dégager un accord entre Wavre et Ottignies qui se disputaient alors toutes les deux le titre de chef-lieu. Comme quoi l’art du consensus n’était pas encore acquis entre les forces vives du Brabant wallon….
Certains ici présents faisaient déjà partie de l’aventure en 1995. Notre Gouverneur de l’époque, Monsieur Valmy Féaux, qui nous fait l’honneur de sa présence ce soir, était en place. D’autres prêtaient déjà serment comme conseillers provinciaux, voire comme députés permanents.
Il en va de même au niveau de l’administration, alors encore installée à Bruxelles pour quelques mois. Nos 2 grades légaux, Annick Noël, Greffière provinciale, et Jean-Bernard Rouge, devenu Receveur provincial en 1998, étaient déjà là. Ils ont participé aux fondations du Brabant wallon et sont encore aujourd’hui dans leurs fonctions respectives. Ce qui est certain, c’est qu’aucune autre province du pays ne peut en dire autant !
Et nous voici donc 30 ans plus tard, pardon 30 ans et 7 jours plus tard, le 9 janvier 2025. Alors si j’ai promis de ne pas vous faire chanter, et si malheureusement Marco Bastin n’est pas là ce soir pour pousser la chansonnette – parce que ce vil serpent est en vacances, probablement en train de monter des meubles Ikéa pour sa future retraite -, et qu’Héléna Bailly, personnalité belge de l’année 2024, est trop occupée à préparer sa tournée, je voudrais néanmoins saluer comme il se doit Annick Noël dont c’est l’anniversaire aujourd’hui. Un double anniversaire donc puisque nous pouvons aussi saluer 30 ans d’engagement pour la Province du Brabant wallon. On parle souvent des pères de la Province, mais elle a aussi une mère et nous pouvons la remercier pour cela. Alors même si elle risque de m’en vouloir très fort, je vous remercie de l’applaudir.
Et donc 30 ans plus tard me direz-vous ? Il y a quelques mois, un célèbre hebdomadaire du pays titrait un dossier : « l’insolente success story du Brabant wallon. »
Une success story qui n’est pas le fruit du hasard. Outre notre situation géographique centrale –, au cœur de la Belgique, au cœur de l’Europe – notre belle province se positionne surtout aujourd’hui comme un territoire économique fort et solidaire, un territoire de bien-être et de cohésion, un territoire scientifiquement innovant, une terre où l’on croit en ses rêves et où l’on se donne les moyens de les réaliser.
Le Brabant wallon est la locomotive économique de la Wallonie. Et quelques chiffres nous le rappellent avec évidence. Avec ses 400.000 habitants, le Brabant wallon représente à peine 11% de la population wallonne.
Et pourtant, le Brabant wallon c’est
- 40% des exportations wallonnes ;
- 24% des investissements en Wallonie ;
- 40% des start-ups wallonnes actives dans le Digital ;
- Une croissance du nombre d’entreprises de 55% en 15 ans, contre 34% en Wallonie et 45% en Belgique ;
- Un PIB qui contribue à 21% du PIB wallon ;
- Une activité en R&D 6x plus intense que la moyenne européenne, et ce notamment grâce à la présence de l’UCLouvain, la 1ère Université francophone du pays, un phare à l’international. L’UCLouvain qui nous place également comme la 2ème région d’Europe au niveau du taux de diplomation, avec 60% de diplômés de l’enseignement supérieur.
Si je vous cite ces chiffres, ce n’est pas pour nous satisfaire d’être en pole position, encore moins pour se reposer sur nos lauriers. Mais ces chiffres nous obligent.
Ils nous obligent à entretenir ce dynamisme et notre attractivité.
Ils nous obligent aussi à défendre collectivement et solidairement les intérêts de notre territoire, de nos acteurs, de nos entreprises.
Ils nous rappellent aussi le besoin d’être fiers de ce succès, de porter haut ses couleurs, assumons d’être fiers de notre Brabant wallon !
Que signifie avoir 30 ans ? Je vous épargne les inepties proposées par l’ami Google, à vous déprimer d’avoir 30 ans ! Pour moi 30 ans, c’est le carrefour entre la fougue et la maturité, l’âge de tous les possibles, de toutes les opportunités. Et à ce propos, vous aurez entendu parler de l’ « opportunité unique » de réformer les provinces. Soyons honnêtes, ce n’est pas la première fois qu’il est question de réformer l’institution provinciale. Ni la 2ème ni la 3ème , et probablement pas la dernière d’ailleurs… Didier Van Cauwelaert a dit un jour « qu’une réforme que l’on promet depuis 20 ans, ce n’est plus une réforme, c’est un refrain ». Voilà qui nous ramène au chant, mais rassurez-vous je tiendrai ma promesse…
Cela n’empêche qu’il y a toutes – je dis bien toutes les raisons de s’engager dans une réforme, à condition qu’elle ait du sens. Et puisque les circonstances m’amènent à formuler des vœux, une réforme qui a du sens, c’est une réforme :
- qui apporte de l’efficience ;
- qui simplifie ;
- qui place les objectifs et les actions au juste niveau de pouvoir ;
- qui mutualise intelligemment les moyens ;
- qui soutient les communes là où elles en ont besoin ;
- qui permet de mieux répondre aux intérêts, aux enjeux, aux spécificités du territoire ;
- qui amène davantage de transparence dans l’utilisation des deniers publics ;
- qui porte une gouvernance innovante et démocratique ;
- qui respecte notre état de droit et la réalité de tous les partenaires.
Une réforme ambitieuse doit stimuler de l’ambition.
Ce qui importe n’est pas la réforme en soi. Seul compte le résultat.
Dans la Déclaration de Politique Régionale, il y a le texte. Puis il y a l’esprit du texte. Et j’ai une confidence à vous faire, je préfère l’esprit du texte au texte. Car le texte peut amener un résultat qui ne correspond pas à l’esprit du texte. De même que l’esprit du texte n’entraîne pas forcément un respect du texte. Là où certains disent qu’il sera compliqué de réaliser les objectifs de l’esprit du texte par la méthode reprise dans le texte… Bref vous l’aurez tous compris, il y aura des choix à poser, entre les buts poursuivis, et la manière d’y parvenir.
En ce début de législature, nous sommes mobilisés à 1000%, certes dans le cadre de cette réforme mais aussi dans les ambitions que nous voulons porter pour le Brabant wallon. Et je voudrais saluer l’énergie – une énergie au pouvoir calorifique – de l’équipe que nous formons avec mes nouveaux collègues du Collège provincial Benjamin Goes, Sophie Keymolen et Christophe Dister, aussi la Présidente du Conseil Maha Karim-Hosselet. Une nouvelle majorité, composée d’expérience, de jeunesse et de créativité. Une coalition inédite également puisque pour la première fois les Engagés rejoignent le MR aux responsabilités. Enfin une coalition miroir avec la Région wallonne, qui devra permettre de travailler main dans la main dans le cadre de cette réforme. Je suis très fier d’emmener cette nouvelle équipe et me réjouis de faire grandir notre partenariat au service de notre institution, de nos communes, de notre territoire.
Et quand on parle d’intérêt du territoire, vous me permettrez également de saluer l’engagement sans faille de notre Gouverneur Gilles Mahieu. Gilles, merci pour ce que tu as fait et ce que tu feras, pour ta ténacité, ta disponibilité, ta capacité de gueuler aussi, ton côté un peu barbouze. Merci aussi pour notre confiance, notre amitié et notre complicité qui permettent aussi de porter ensemble l’ambition de notre territoire.
Avant de l’accueillir sur scène, il me reste à vous souhaiter… l’essentiel. L’essentiel c’est vous, votre bien-être, votre santé, vos rêves, vos aspirations. Et nous pensons aussi à tous ceux qui, ici ou ailleurs dans le monde, ne bénéficient pas des mêmes droits, des mêmes libertés, du même droit à la dignité. Au nom du Collège provincial, de Benjamin, Sophie, Christophe, Annick, nous vous souhaitons une année 2025 armée de tendresse, de joie, de sérénité, de bienveillance, de nuance, d’humour, d’inspiration, et surtout d’amour et d’amitié.
Je vous laisse entre de très bonnes mains et vous souhaite une merveilleuse année 2025.